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Quel est le plafond Airbnb et comment cela impacte vos impôts ?


Comprendre le plafond de revenus Airbnb : seuils et implications fiscales

Introduction à la déclaration des revenus Airbnb

Les revenus locatifs perçus via Airbnb doivent être déclarés au fisc, même pour les petits montants. Si vos revenus locatifs annuels dépassent 77 700 €, le régime micro-BIC ne sera plus accessible, et vous devrez opter pour le régime réel. En effet, la déclaration fiscale devient alors bien plus compliquée. Notons également qu’au-delà de 23 000 € de loyers par an, le loueur doit verser des cotisations sociales et s’affilier à l’URSSAF comme un professionnel.

Seuils et régimes fiscaux

  • Si les revenus locatifs annuels n’excèdent pas 23 000 €, ils relèvent du régime Micro-BIC avec un abattement forfaitaire de 50 %.
  • Pour toute location meublée, les règles fiscales restent les mêmes, que ce soit via Airbnb ou une autre plateforme.
  • Si vous louez une ou plusieurs pièces de votre résidence principale, vous pouvez être exonéré d’impôt à condition que les loyers annuels perçus ne dépassent pas 760 €.
  • Les revenus locatifs inférieurs à 305 € sont exonérés d’impôt mais doivent être déclarés.

Conseils sur la déclaration

Pour déclarer une location saisonnière sur Airbnb, vous avez le choix entre deux régimes fiscaux : le régime du micro-BIC et le régime du réel. Vos revenus issus de la plateforme Airbnb sont inférieurs à 77 700 € par an ? Vous pouvez choisir le régime du micro-BIC. Ce régime fiscal simplifié vous permet de bénéficier automatiquement d’un abattement de 50 % sur les frais et les charges relatifs à la location de vos biens meublés classiques. Si vos recettes locatives annuelles sont supérieures à 77 700 €, optez pour le régime du réel.

Implications fiscales et sociaux

  • Les prélèvements sociaux s’élèvent à un taux de 17,2 %.
  • Les frais de gestion, la taxe foncière, et d’autres charges de gestion courante sont considérés par les services d’impôts comme des dépenses déductibles de vos revenus Airbnb.
  • Les revenus réalisés via la plateforme Airbnb sont soumis au régime micro des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) tant qu’ils ne dépassent pas le plafond de 77 700 €.
  • En ce qui concerne la location de meublés de tourisme classés (hors zone tendue), un abattement supplémentaire de 21 % est prévu si le propriétaire perçoit moins de 15 000 € de loyers au titre de l’année précédente, entraînant un abattement total de 92 %.

Risque de redressement fiscal

Le fisc peut effectuer un redressement fiscal sur une période de trois ans, couvrant l’année en cours et les deux précédentes. En cas d’omission volontaire, l’administration fiscale recalculera l’impôt dû sur les revenus locatifs non déclarés et vous le réclamera. Ce montant sera assorti d’une majoration de 10 %, ainsi que d’intérêts de retard à hauteur de 0,2 % par mois.

Conditions de classification

Pour qu’un bien soit classé comme loué en meublé, il doit respecter un minimum d’habitabilité. Un loueur en meublé professionnel (LMP) est défini si ses loyers annuels dépassent 23 000 euros et s’ils sont supérieurs aux revenus d’activité professionnelle du foyer. Si ces conditions ne sont pas remplies, le loueur est considéré comme non professionnel (LMNP) et sera soumis à des règles fiscales différentes.

Modification des abattements fiscaux en 2024

La loi de finances pour 2024 a modifié les abattements fiscaux, abaissant l’abattement forfaitaire à 30 % pour les loueurs de meublés de tourisme non classés réalisant moins de 15 000 euros de recettes annuelles. Avant cette loi, l’abattement était de 50 % pour des revenus allant jusqu’à 77 700 euros.

Comment déclarer vos revenus Airbnb : guide pratique pour les hôtes

Déclaration des revenus Airbnb :

L’argent que vous gagnez en tant qu’hôte sur Airbnb constitue un revenu imposable qui doit être déclaré à l’administration fiscale. Ceci est nécessaire dès le premier euro. Vous devez chaque année déclarer vos revenus bruts liés à votre activité d’hôte sur Airbnb. Les revenus bruts incluent les frais de ménage et les frais Airbnb, qui doivent être déclarés (sans la taxe de séjour). La déclaration de ces revenus est indépendante de tout prélèvement à la source.

Conformément à la loi, Airbnb transmet à l’administration fiscale chaque année en janvier des informations relatives à vos revenus de l’année précédente, qui seront pré-remplies dans votre déclaration de revenus. Vous devrez vérifier ces montants et les corriger, si besoin.

En ce qui concerne les exonérations fiscales, si vous louez une ou plusieurs pièces de votre résidence principale, vous êtes exonéré de l’impôt sur le revenu sur le produit de ces locations jusqu’à un maximum de 760€ par an. Au-delà de ce montant, l’ensemble de vos revenus issus de la location est soumis à l’impôt.

Les loyers issus de locations meublées touristiques ne sont pas soumis à la TVA si la location n’inclut pas de services supplémentaires. Vous devez déclarer les revenus provenant de locations meublées dans votre déclaration annuelle de revenus, dans la catégorie Bénéfices industriels et commerciaux (BIC).

Pour tous les utilisateurs, les revenus générés sur la plateforme pour l’année calendaire précédente incluent les revenus bruts, que vous pouvez retrouver en téléchargeant un fichier au format “csv”. Ces revenus comprennent le prix de la location, les frais de ménage et les frais de service d’Airbnb côté hôte.

Pour déclarer vos revenus Airbnb, connectez-vous à votre espace personnel sur impots.gouv.fr. Remplissez le formulaire 2042C PRO en indiquant vos revenus dans la case 5ND pour les locations meublées non professionnelles.

La déclaration doit inclure l’ensemble des sommes perçues des locataires, incluant le prix de la location, les frais de ménage facturés et tout autre service additionnel. Les frais prélevés par Airbnb peuvent être déduits de ce montant. Il n’existe pas de seuil minimum d’exonération pour les revenus locatifs.

Airbnb transmet automatiquement un récapitulatif annuel des revenus de chaque hôte à l’administration fiscale française via le dispositif DES (Déclaration Européenne de Services). Cette transmission est obligatoire depuis 2020.

Pour finir, si vous êtes au régime micro-BIC, un abattement forfaitaire de 50% sera automatiquement appliqué. Par conséquent, vous n’êtes imposé que sur la moitié de vos revenus Airbnb. Si vous êtes au régime réel, vous pouvez déduire quasiment toutes vos charges, et vous êtes imposé sur ce qui reste (revenus – charges).

Les conséquences du dépassement du plafond Airbnb sur vos impôts

2024 marque un tournant décisif pour les 600 000 propriétaires français utilisant Airbnb. La nouvelle fiscalité Airbnb bouleverse les règles du jeu pour votre activité de location touristique. Ces changements, qui entreront en vigueur dès 2025, modifient significativement les conditions d’imposition et les abattements dont vous bénéficiez actuellement.

  • Pour vos meublés non classés, l’abattement fiscal passe de 50% à 30%. Cette réduction importante s’aligne désormais sur le régime de la location nue traditionnelle. Votre fiscalité meublé de tourisme devient ainsi moins avantageuse qu’auparavant.
  • Les plafonds de revenus connaissent également une révision drastique. Pour les meublés non classés, le seuil passe de 77 700 € à 15 000 € de revenus locatifs annuels. Au-delà de ces montants, vous devrez obligatoirement opter pour le régime réel d’imposition.

Ces modifications de la fiscalité Airbnb s’inscrivent dans une volonté gouvernementale de rééquilibrer le marché locatif entre locations courte durée et longue durée. Pour vous adapter à ces changements, il devient essentiel d’anticiper leur impact sur votre stratégie locative et d’envisager potentiellement une évolution de votre modèle de location.

Pour optimiser votre imposition Airbnb, plusieurs options s’offrent à vous :

  • Passage au régime réel si vos charges dépassent 70% des revenus,
  • Obtention du classement meublé de tourisme pour bénéficier d’un abattement plus favorable,
  • Limitation des revenus annuels à 15 000 € pour rester dans le régime micro-BIC,
  • Création d’une SCI à l’impôt sur les sociétés pour une gestion patrimoniale optimisée.

En outre, la hausse des cotisations sociales accompagne ces changements fiscaux : le taux passe de 21,2% à 29,7% pour les micro-entrepreneurs en meublé non classé. Pour les meublés classés, vous conservez le taux préférentiel de 6%.

De plus, les obligations administratives pour votre activité de location touristique se renforcent considérablement avec la nouvelle fiscalité Airbnb.

En résumé, l’abattement fiscal passe de 50 % à 30 % pour les meublés touristiques non classés, et de 71 % à 50 % pour les meublés classés et chambres d’hôtes. Le plafond des revenus annuels pour les propriétaires de locations courte durée passe à 15 000 € maximum par an.

Enfin, les conséquences fiscales du dépassement du plafond Airbnb sont les suivantes : pour les meublés non classés, le seuil passe de 77 700 € à 15 000 € de revenus locatifs annuels. Au-delà de ces montants, vous devrez obligatoirement opter pour le régime réel d’imposition. Dès lors que vos revenus locatifs dépassent 760 €, l’ensemble de la somme sera soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux après application d’un abattement forfaitaire de 50 %.

En effet, l’abattement fiscal pour les meublés de tourisme non classés (initialement à 50 %) est abaissé comme prévu de 20 %. Quant au plafond des revenus annuels pour les propriétaires de locations courte durée, il passe à 15 000 € maximum par an.

Enfin, les maires peuvent désormais limiter la durée de location des résidences principales à 90 jours par an et instaurer des quotas de meublés de tourisme dans certaines zones. Cette décision est un véritable tournant pour les propriétaires concernés, devant désormais se soumettre à des règles fiscales et administratives plus strictes.

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