Imposition des revenus Airbnb en 2024 : Guide de déclaration et obligations fiscales
Comment déclarer correctement vos revenus Airbnb en 2024 ?
En France, la location d’un bien meublé entraîne des obligations fiscales ainsi que des prélèvements sociaux. Cela signifie que même les personnes non assujetties à l’impôt sur le revenu devront s’acquitter des prélèvements sociaux. Que la location se fasse via Leboncoin ou Airbnb, il est impératif de déclarer les loyers perçus.
Pour déclarer vos revenus Airbnb en 2024, commencez par inscrire les loyers perçus dans la case 5ND (ou 5OD pour le conjoint) sur la déclaration d’impôt en ligne. Assurez-vous de fournir le montant total des loyers, car le fisc appliquera automatiquement l’abattement de 50%. De même, si vos loyers s’élèvent à 305 € ou moins, vous pouvez simplement indiquer le montant total dans la case 5ND, et aucun impôt ne sera exigé.
Il existe deux régimes distincts pour la location meublée. D’une part, le régime micro-BIC, que nous avons précédemment exploré avec son abattement de 50%, et d’autre part, le régime réel. Ce dernier implique la déduction des charges réellement supportées sur le bien des loyers. Si vos revenus provenant d’Airbnb dépassent 77 700 € par an, le régime micro-BIC ne sera plus applicable, vous obligeant à déclarer selon le régime réel.
Les règles demeurent identiques pour toute location meublée, que ce soit via Airbnb ou une autre plateforme. Toutefois, la location meublée d’une ou de plusieurs pièces de la résidence principale bénéficie d’une exonération d’impôt uniquement si les loyers annuels ne dépassent pas 760 €. Conformément à l’article 35 bis du Code Général des Impôts, en 2024, les revenus de location issus de la résidence principale sont exonérés d’impôt tant qu’ils restent en deçà de 760 € par an.
Lorsqu’un particulier tire des revenus d’une location meublée d’un bien immobilier sur une plateforme en ligne comme Airbnb, ceux-ci sont imposables à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Les règles fiscales qui découlent de la qualification de LMP ou de LMNP ne sont pas identiques, d’autant qu’il existe deux régimes d’imposition distincts : le régime du réel et le régime micro-BIC.
Les revenus tirés d’une activité de LMP sur un site comme Airbnb sont imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu, auxquels s’ajoutent les cotisations sociales des indépendants. Si l’utilisateur est LMNP, ses revenus sont également imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu, mais ce sont les prélèvements sociaux qui s’y ajoutent (CSG au taux de 9,2%, CRDS au taux de 0,5% et prélèvement de solidarité au taux de 7,5%).
La loi de finances pour 2024 a bouleversé ces règles en abaissant l’abattement forfaitaire à 30% si le loueur de meublé de tourisme non classé réalise moins de 15.000 euros de recettes annuelles. L’administration fiscale a ainsi précisé dans sa brochure pratique 2024 : « un abattement supplémentaire de 21% est instauré pour les locations de meublés touristiques classés, à condition que celles-ci soient situées en dehors des zones marquées par un déséquilibre important entre l’offre et la demande de logement, et que le chiffre d’affaires de l’année précédente soit inférieur à 15.000 €.
Si les recettes sont inférieures à 15.000 euros, le contribuable est soumis de plein droit au régime du micro-BIC, avec la possibilité d’opter pour le régime réel. Il suffit de reporter le montant des loyers dans la case 5 ND de la page 5 de la déclaration n°2042 C Pro lorsque le contribuable est un LMNP, ou la case 5 KP de la page 3 lorsque le contribuable est un LMP.
En tant que propriétaire d’une location saisonnière que vous louez sur Airbnb, vous devez déclarer les revenus générés par cette activité aux impôts. En France, la réglementation fiscale en vigueur pour la déclaration des revenus Airbnb dépend de plusieurs critères, tels que la nature de votre location, la durée de votre activité et le montant de vos revenus.
Si vous êtes résident fiscal en France, vous êtes soumis à l’impôt sur vos revenus mondiaux, y compris ceux générés par la location d’un logement sur Airbnb. Si vous êtes non-résident fiscal, vous ne serez imposé que sur vos revenus de source française.
Selon la nature de votre location sur Airbnb, vous pouvez être considéré comme un loueur en meublé non professionnel (LMNP) ou un loueur en meublé professionnel (LMP). La distinction entre les deux catégories repose sur plusieurs critères, notamment le montant de vos revenus locatifs et le temps que vous consacrez à cette activité.
Les loueurs en meublé qui publient un ou plusieurs logements sur Airbnb, qu’ils soient professionnels ou non-professionnels, ont le choix entre deux régimes fiscaux : le régime micro-BIC et le régime réel. Le régime micro-BIC est un régime simplifié pour les loueurs en meublé dont les recettes annuelles ne dépassent pas 77.700 €. Le régime réel permet au loueur en meublé de déduire toutes les charges liées à la location meublée de ses recettes locatives.
Pour déclarer vos revenus tirés de la location meublée, vous devez utiliser la déclaration n° 2042-C-PRO, en complément de votre déclaration de revenus principale (n° 2042).
Attention : pour cette déclaration 2024, les montants pré-renseignés dans votre formulaire sur impots.gouv.fr sont peut-être incomplets. Chaque année, vous devrez déclarer vos revenus bruts perçus sur Airbnb à l’administration fiscale, au moment de votre déclaration annuelle de revenus. Dans votre déclaration de revenus 2024, vous complétez ce chiffre.
Les seuils d’exonération fiscale pour votre Airbnb : Ce que vous devez savoir
Les seuils d’exonération fiscale pour les revenus générés par votre Airbnb sont importants à connaître :
- Il n’existe pas de seuil d’exonération pour les revenus Airbnb. Tous les revenus doivent être déclarés dès le premier euro.
- Seule la location de la résidence principale pour une durée inférieure à 120 jours par an peut bénéficier d’une tolérance fiscale si les revenus ne dépassent pas 760€ annuels.
- Si vous louez une ou plusieurs pièces de votre résidence principale, vous êtes exonéré de l’impôt sur le revenu sur le produit de ces locations jusqu’à un maximum de 760€ par an. Au-delà, l’ensemble de vos revenus issus de la location est soumis à l’impôt.
- Voici les principaux cas d’exonération :
- Revenus inférieurs à 305 € par an : Si vos revenus annuels issus de la location de votre résidence principale ou secondaire sur Airbnb sont inférieurs à 305 €, vous êtes totalement exonéré d’impôt sur ces revenus. Cette règle s’applique indépendamment du type de location (meublée ou non).
En ce qui concerne la déclaration et l’affiliation :
- Si vos revenus issus de la location de biens meublés ont dépassé 23 000€ l’année dernière, vous devez vous affilier à la sécurité sociale et verser des cotisations, ce qui vous ouvrira également des droits.
- Depuis le 1er janvier 2023, tous les propriétaires, particuliers ou personnes morales, d’une résidence principale, secondaire, d’un bien locatif ou vacant, doivent pour chacun de leurs locaux, indiquer à quel titre ils les occupent et, s’ils ne les occupent pas eux-mêmes, déclarer l’identité des occupants (sauf en cas de location de courte durée) et la période d’occupation.
- Tous les utilisateurs, particuliers ou professionnels, disposant d’un compte sur Airbnb et ayant perçu des revenus sur Airbnb l’année précédente sont concernés par la transmission automatique des revenus à l’administration fiscale.
- Conformément à la loi, Airbnb est tenu de fournir le revenu brut que les hôtes ont généré via la plateforme. Ce montant comprend : le prix de la location, y compris les frais de ménage et frais de service de la plateforme.
Enfin, concernant le régime fiscal, vous pouvez choisir :
- Le micro-BIC si vos revenus sont inférieurs à 72 600€ et que vos charges réelles représentent moins de 50% de vos revenus.
- Optez pour le régime réel si vos charges dépassent 50% de vos revenus ou si vous souhaitez déduire des investissements importants.
Pour les revenus issus de la location, sachez qu’ils sont déclarés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Sous le régime micro-BIC, applicable pour des revenus annuels jusqu’à 70 000 €, un abattement forfaitaire de 50 % est accordé.
Quelles sont les obligations fiscales pour les locations saisonnières en France ?
La location saisonnière est une forme de location immobilière où un bien est mis à disposition pour une courte durée, ne pouvant dépasser 90 jours consécutifs par an pour un même locataire. Ce type de location, très prisé dans les zones touristiques, concerne divers types de logements comme des maisons, appartements, villas, chalets, ou même des chambres chez l’habitant.
Les règles de la location saisonnière varient selon que le bien concerné est une résidence principale ou secondaire. Elles sont également influencées par le type de logement et la commune où le bien est situé.
Pour la fiscalité des locations saisonnières, il existe deux principaux régimes fiscaux : le régime micro-BIC et le régime réel. Le régime micro-BIC est applicable par défaut si les revenus locatifs annuels ne dépassent pas 77 700 € pour les locations classiques, ou 188 700 € pour les locations classées (comme les gîtes ou les meublés de tourisme classés). Sous ce régime, les propriétaires bénéficient d’un abattement forfaitaire sur leurs revenus locatifs : 50 % pour les locations classiques et 71 % pour les locations classées.
La location saisonnière est soumise à une imposition dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC), que la propriété louée soit une résidence principale ou secondaire. Lors de la déclaration annuelle de revenus, le montant total des recettes locatives de l’année doit être déclaré. Pour les personnes relevant du régime micro-BIC, l’administration fiscale applique automatiquement un abattement forfaitaire, qui est de 50 % des revenus locatifs annuels pour les locations saisonnières classiques et de 71 % pour les locations saisonnières classées.
En matière de taxe d’habitation, si le logement constitue la résidence principale du propriétaire et qu’il est loué de manière saisonnière pour une courte durée (moins de 120 jours par an), aucune taxe d’habitation spécifique n’est due. En revanche, si le logement est loué de manière saisonnière et qu’il ne constitue pas la résidence principale du propriétaire, alors une taxe d’habitation doit être acquittée par le loueur.
Les revenus générés par la location saisonnière doivent être déclarés au service des impôts. Cette déclaration doit être effectuée chaque année, même si aucun loyer n’a été perçu pendant l’année concernée. Pour les loueurs en meublés non professionnels (LMNP), il existe deux régimes d’imposition : le régime micro-foncier et le régime réel.
En outre, les loueurs en location saisonnière doivent également collecter et reverser la taxe de séjour auprès de la commune concernée. Cette taxe, dont le montant varie en fonction du type d’hébergement et de la zone géographique, doit être payée par le locataire pour chaque nuitée passée dans le logement.
Le non-respect des obligations fiscales liées à la location saisonnière peut entraîner des sanctions financières importantes pour les propriétaires. Parmi les sanctions possibles, on peut citer des pénalités pour défaut de déclaration ou déclaration tardive des revenus locatifs, pouvant aller jusqu’à 10 % du montant des impôts éludés.
Il est essentiel de noter qu’une résidence principale est définie comme l’endroit où l’on vit habituellement au moins 8 mois par an. Dans ce cas, la location saisonnière est limitée à 4 mois par an. En général, aucune déclaration préalable n’est nécessaire, sauf dans certaines communes où cela est requis (comme Paris ou Bordeaux). Il est donc recommandé de vérifier les exigences locales auprès de la mairie.
Pour une résidence secondaire, c’est-à-dire un logement occupé moins de 8 mois par an, elle peut être louée en saisonnier sans limite de durée, sauf exception. Toutefois, une déclaration préalable auprès de la mairie est obligatoire. Dans certaines villes, il est aussi nécessaire d’obtenir une autorisation municipale. Par exemple, à Paris, si le bien est loué plus de 120 nuits par an, il doit être transformé en local commercial, ce qui peut entraîner des obligations de compensation, comme l’achat d’un mètre carré de local commercial pour chaque mètre carré transformé.