
Louer une chambre Airbnb en France : Impôts et obligations déclaratives à connaître
Comprendre l’impact fiscal de la location d’une chambre Airbnb en France
Lorsqu’un particulier tire des revenus d’une location meublée d’un bien immobilier sur une plateforme en ligne comme Airbnb, ceux-ci sont imposables à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.
Un contribuable qui perçoit des revenus d’une location meublée de tourisme peut être qualifié de loueur en meublé professionnel (LMP) ou non professionnel (LMNP). Les modalités d’imposition diffèrent selon que le loueur exerce l’activité de location à titre professionnel ou non.
- D’un point de vue fiscal, le loueur en meublé professionnel a la possibilité d’imputer les déficits tirés de son activité sur son revenu global, sans limitation de montant, et ce, au titre de l’année d’imposition en cours, ou lors des six années suivantes.
- Pour les déficits dégagés par les LMNP, ils ne peuvent être imputés que sur les bénéfices de même nature au cours des dix années suivantes.
Les revenus tirés d’une activité de LMP sur un site comme Airbnb sont imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu, auxquels s’ajoutent les cotisations sociales des indépendants.
Si l’utilisateur est LMNP, ses revenus sont également imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu, mais ce sont les prélèvements sociaux qui s’y ajoutent (CSG, CRDS et prélèvement de solidarité).
Jusqu’à la promulgation de la loi de finances pour 2024, les loueurs de meublés de tourisme non classés bénéficiaient d’un abattement forfaitaire de 50%, s’il réalisait moins de 77.700 euros de recettes annuelles.
Cependant, la loi de finances pour 2024 a bouleversé ces règles en abaissant l’abattement forfaitaire à 30% si le loueur de meublé de tourisme non classé réalise moins de 15.000 euros de recettes annuelles.
- Les revenus locatifs perçus via Airbnb doivent être déclarés au fisc, même pour les petits montants.
- Si les revenus locatifs annuels n’excèdent pas 23 000 €, ils relèvent du régime Micro-BIC avec un abattement forfaitaire de 50 %.
- Les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliquent même aux non-imposables.
- Louer une pièce de sa résidence principale est exonéré d’impôt si les loyers ne dépassent pas 760 € par an.
Le fisc peut effectuer un redressement sur une période de trois ans en cas d’omission de déclaration, avec pénalités et intérêts de retard.
En cas d’omission volontaire, l’administration fiscale recalculera l’impôt dû sur les revenus locatifs non déclarés et vous le réclamera. Ce montant sera assorti d’une majoration de 10 %, ainsi que d’intérêts de retard à hauteur de 0,2 % par mois.
Pour toute location meublée, les règles fiscales restent les mêmes, que ce soit via Airbnb ou une autre plateforme.
Cependant, si vous louez une ou plusieurs pièces de votre résidence principale, vous pouvez être exonéré d’impôt à condition que les loyers annuels perçus ne dépassent pas 760 € !
Si vos revenus locatifs annuels dépassent 77 700 €, le régime micro-BIC ne sera plus accessible, et vous devrez opter pour le régime réel.
Notons également qu’au-delà de 23 000 € de loyers par an, le loueur doit verser des cotisations sociales et s’affilier à l’URSSAF comme un professionnel, souvent sous statut d’autoentrepreneur ou autre.
Airbnb est tenu de transmettre automatiquement les informations relatives aux revenus des hôtes à l’administration fiscale française.
Le contrôleur aura juste à vérifier que le montant des loyers perçus a bien été déclaré en case 5ND.
La réglementation fiscale en vigueur pour la déclaration des revenus Airbnb dépend de plusieurs critères, tels que la nature de votre location, la durée de votre activité et le montant de vos revenus. Il est essentiel de connaître vos droits et obligations fiscales avant de vous lancer dans la location de votre logement ou de votre résidence secondaire.
Si vous êtes résident fiscal en France, vous êtes soumis à l’impôt sur vos revenus mondiaux, y compris ceux générés par la location d’un logement sur Airbnb.
Si vous êtes non-résident fiscal, vous ne serez imposé que sur vos revenus de source française.
La distinction entre les deux catégories repose sur plusieurs critères, notamment le montant de vos revenus locatifs et le temps que vous consacrez à cette activité.
- Si vous percevez moins de 23.000€ de revenus locatifs annuels et que vos recettes locatives sont inférieures à 50% des revenus du foyer fiscal, vous êtes considéré comme LMNP.
- Si vous dépassez ces seuils, vous êtes considéré comme LMP.
Les loueurs en meublé qui publient un ou plusieurs logements sur Airbnb, qu’ils soient professionnels ou non-professionnels, ont le choix entre deux régimes fiscaux : le régime micro-BIC et le régime réel.
Le régime micro-BIC est un régime simplifié pour les loueurs en meublé dont les recettes annuelles ne dépassent pas 77.700 €. Il permet de bénéficier d’un abattement forfaitaire de 50% sur les recettes locatives.
Pour les loueurs en meublé professionnel (LMP) qui louent leur bien immobilier sur Airbnb, ils doivent déclarer leurs revenus locatifs dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) et non pas dans la catégorie des revenus fonciers.
Les chambres d’hôtes bénéficient d’un abattement de 71%, au lieu de 50%, avec un plafond de 188.700€.
Quel est le taux d’imposition des revenus locatifs de Airbnb ? En 2023, les tranches de revenus perçus sont les suivantes :
- Inférieure à 11 294 € : 0 %
- Entre 11 295 € et 28 797 € : 11 %
- Entre 28 798 € et 82 341 € : 30 %
- Entre 82 342 € et 177 106 € : 41 %.
Dans le cadre de ce dernier régime, le loueur bénéficie d’une exonération d’impôt sur le revenu lorsque la location présente un caractère habituel, et que le montant total du loyer au cours de l’année ne dépasse pas 760 euros TTC.
La loi de finances pour 2024 a prorogé ce régime jusqu’au 31 décembre 2026.
Désormais, les propriétaires de logements meublés touristiques non classés bénéficieront d’un abattement fiscal de 30 % dans la limite de 15 000 euros de revenus locatifs annuels.
Les obligations déclaratives pour les revenus tirés d’Airbnb
Obligations déclaratives pour les revenus d’Airbnb en France

En tant qu’hôte en France, vous devez chaque année déclarer vos revenus bruts liés à votre activité d’hôte sur Airbnb (logements et expériences), dès le premier euro. Les revenus bruts incluent les frais de ménage et les frais Airbnb, qui doivent être déclarés (sans la taxe de séjour). La déclaration de ces revenus est indépendante de tout prélèvement à la source. Chaque année, vous devrez déclarer vos revenus bruts perçus sur Airbnb à l’administration fiscale, au moment de votre déclaration annuelle de revenus.
Exonérations fiscales
Si vous louez une ou plusieurs pièces de votre résidence principale, vous êtes exonéré de l’impôt sur le revenu sur le produit de ces locations jusqu’à un maximum de 760€ par an. Au-delà, l’ensemble de vos revenus issus de la location est soumis à l’impôt. En matière de fiscalité Airbnb, certaines exonérations sont prévues pour les petits revenus, permettant ainsi à certains hôtes de ne pas être imposés sur leurs gains :
- Revenus inférieurs à 305 € par an : Si vos revenus annuels issus de la location de votre résidence principale ou secondaire sur Airbnb sont inférieurs à 305 €, vous êtes totalement exonéré d’impôt sur ces revenus.
- Revenus inférieurs à 760 € par an : Si vous louez une ou plusieurs pièces de votre résidence principale et que les revenus annuels générés sont inférieurs à 760 €, vous bénéficiez également d’une exonération totale.
Obligations de déclaration
Pour tous les utilisateurs, Airbnb communique chaque année à l’administration fiscale française des informations concernant vos revenus et votre activité en tant qu’hôte sur Airbnb (Logement ou Expériences). Conformément à la loi, Airbnb est tenu de fournir le revenu brut que les hôtes ont généré via la plateforme, incluant le prix de la location, les frais de ménage et les frais de service de la plateforme. Ces informations seront pré-remplies dans votre déclaration de revenus, que vous devrez vérifier et corriger, si besoin.
Pour déclarer ces revenus, les hôtes doivent remplir les formulaires appropriés lors de leur déclaration annuelle de revenus :
- Formulaire 2042 C PRO : pour ceux relevant du régime micro-BIC.
- Formulaire 2031 SD : pour ceux relevant du régime réel.
Régimes d’imposition
Les revenus issus de la location de biens via Airbnb sont déclarés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Deux régimes d’imposition principaux s’appliquent :
- Régime micro-BIC : Il offre un abattement forfaitaire de 50 % sur les recettes encaissées si les revenus annuels sont inférieurs à 70 000 €.
- Régime réel : Au-delà du seuil de 70 000 € de revenus annuels, le régime réel s’applique, permettant de déduire les charges réelles sans abattement forfaitaire. Les meublés de tourisme classés bénéficient d’un abattement de 71 %.
Enfin, la taxe de séjour est une obligation fiscale incontournable pour les hôtes Airbnb en France. Elle est due par tous les voyageurs séjournant dans des hébergements touristiques, et c’est à l’hôte de la collecter et de la reverser à la commune. Depuis 2019, Airbnb collecte automatiquement la taxe de séjour dans les communes françaises où cette obligation est en vigueur.
Ces déductions permettent une optimisation fiscale des locations touristiques. Comment éviter les erreurs fiscales courantes en tant qu’hôte Airbnb ? Déclarez toujours les revenus bruts, incluez les frais de plateforme, et choisissez le régime adapté à votre situation. N’oubliez pas de collecter et reverser la taxe de séjour.
Optimiser sa fiscalité pour la location saisonnière en France
Optimiser sa fiscalité pour la location saisonnière en France en 2025 est crucial pour maximiser vos revenus tout en respectant la loi.
La fiscalité des locations saisonnières repose principalement sur deux régimes :
- Micro-BIC : Ce régime est souvent le choix par défaut pour les propriétaires de locations saisonnières. Il s’applique si les revenus locatifs bruts annuels ne dépassent pas certains seuils : 72 600 € pour les locations meublées classiques et 176 200 € pour les meublés de tourisme classés. Un abattement fiscal forfaitaire s’applique automatiquement : 50 % pour les locations meublées classiques et 71 % pour les meublés de tourisme classés.
- Régime réel : Bien qu’un peu plus complexe, ce régime permet de déduire l’ensemble des charges réelles associées à votre activité locative. Cela inclut les intérêts d’emprunt, les travaux d’entretien, et les frais de gestion. De plus, il autorise la pratique des amortissements, réduisant ainsi vos revenus imposables sur une longue période.
Le choix entre le Micro-BIC et le régime réel dépend principalement de vos revenus locatifs et du montant de vos charges. Si vous générez des revenus locatifs supérieurs aux seuils du Micro-BIC ou si vos charges représentent une part significative, le régime réel s’impose.
Pour optimiser la fiscalité de votre location saisonnière, exploitez toutes les opportunités offertes par le régime réel. Voici les principales déductions possibles :
- Amortissements : déduisez chaque année une partie du prix d’achat du bien immobilier et des équipements.
- Charges déductibles : les travaux et autres dépenses liées à la gestion du bien.
Il est également nécessaire de déclarer les revenus issus de locations saisonnières via le formulaire 2042-C-PRO lors de la déclaration annuelle de revenus. Pour les locations saisonnières classiques, vous devez sélectionner la case 5ND. Pour les locations saisonnières classées, cochez la case 5NG.
Les revenus issus des locations saisonnières sont classés dans la catégorie des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) et doivent être déclarés annuellement. Si vos revenus sont inférieurs à 23 000 €, aucune cotisation sociale n’est exigée, mais la déclaration est toujours obligatoire.
Enfin, le statut de Loueur en Meublé Non Professionnel (LMNP) est particulièrement prisé. Il permet de louer un bien meublé tout en respectant des limites de revenus. Pour obtenir ce statut, vos revenus locatifs ne doivent pas dépasser 23 000 € par an, et doivent être inférieurs ou égaux aux autres revenus du foyer fiscal.
Pour conclure, maîtriser la fiscalité des locations saisonnières est essentiel en 2025. Entre choix de régimes fiscaux et obligations légales, chaque détail compte. Pensez à vous faire accompagner par un expert-comptable pour optimiser votre stratégie et sécuriser vos déclarations.